• Alice VS Humain ( Chapitre 19)

    Chapitre 19:

    Je m’éveillai enfin. J’avais un souvenir très confus de ce qui s’était passé avant que je m’évanouisse. Je me souviens juste d’un grondement assourdissant et que la pièce s’était écroulée sur nous je me demande d’ailleurs comment j’ai pu atterrir ici. J’étais allongée sur le dos dans une immensité d’herbe verte et fraîche. Le ciel était impeccablement bleu. J’entendais les doux bruits des cigales. J’étais donc dehors.

    Je me redressais. Autour de moi  une infinité de plaine se chevauchant me faisait face. Je me levais avec quelques difficultés et me retournai. Derrière moi, Natsume était couché sur le dos, les yeux ouvert dans le vague.

    Je m’approchais de lui. Il ne me calcula même pas. Je m’assis à côté de lui.

    Mikan : Dis Natsume, qu’est ce qui s’est passé ?

    Long silence.

    Natsume : Je ne sais pas, Mikan. Je ne sais pas !

    Il  l’avait crié. Il s’était redressé et il avait crié. Il semblait complètement à bout.

    Je lui pris alors la main. Il me regarda, surpris. Il ne devait pas avoir l’habitude de tant d’attention…

    Je l’aidais à le relever.

    Mikan : Où sommes-nous ?

    Natsume : J’aimerais pouvoir te dire au paradis… Ma douce…

    Hein ?! « Ma douce » Mais qu’est ce que…

    Le temps que je comprenne il était trop tard. Le visage de Natsume se transforma soudainement en… l’Ange Gris. J’avoue qu’il m’avait bien berné. Je ne m’y attendais pas du tout. Il me saisit brutalement le bras et m’entraîna de force vers les plaines. Je ne pouvais faire autre chose que de le suivre. Mais où étaient les autres ? Quel était cet étrange endroit ?

    Mikan : Où est ce que tu m’emmène ?

    Ange Gris : Tu verras bien…

    Nous continuâmes de marcher ainsi pendant ce qui me semblait des heures. Après avoir grimpé la première colline, nous nous arrêtâmes au sommet. De l’autre côté, le néant. Littéralement. Au bout de la descente de la colline, un trou noir, béant, sans fond et sans extrémités. Je craignais le pire.

    Ange Gris : Ils sont tous tombés la dedans. Dommage pour eux n’est ce pas ? Dommage pour toi aussi, car tu ne vas tarder à les rejoindre…

    SHLAA !

    La claque avait retentit en écho, me réveillant. Une douce brulure pris place sur ma joue écarlate.

    Natsume : Bien, c’est pas trop tôt…

    Je me relevai avec surprise. La prairie avait disparu. Nous étions sous terre, me semblait-il, du moins. Nous étions emprisonnés  dans une prison de débris de roches. Je ne voyais aucune issue.

    Mikan : Où sont les autres, Natsume ? Ils ne sont pas avec nous ?

    Il hocha négativement la tête. Non, on était seuls. Une fois de plus.

    Mikan : On est bloqué ?

    Natsume : Pas complètement. Je suis allé explorer quand tu étais encore dans les vapes, il y a une issue potentielle. J’aurais besoin de ton Alice, par contre. Il faudra faire exploser quelques pierres. Il faudra faire attention à ne pas créer d’explosion trop puissante, sinon, on risque de toucher les autres s’ils sont à proximité.

    J’hochais la tête et nous nous mîmes tout de suite.

    Natsume : Le principe est simple. Nous allons produire un choc suffisant pour que les roches explosent. Tu utiliseras ton feu froid pour les refroidir un maximum. Ensuite, je les réchaufferais. On va les faire sauter comme des glaçons dans de l’eau tiède.

    Et c’est ce que nous fîmes.

    Je m’écroulais d’épuisement : nous y étions arrivés, enfin !! Après plusieurs heures de travail intensif, nous avons réussi à nous rehaussés jusqu’à un plateau élevé du volcan. On apercevait un rond de ciel bleu parfaitement circulaire quelques kilomètres au-dessus de nous.

    Natsume n’était pas mieux que moi. Nous étions tous les deux couverts de poussière de roches et nous étions écorchés de partout.

    Mikan : Mais comment va-t-on faire pour atteindre le haut ? Les parois sont trop lisses…

    Natsume : Il faut voler. Malheureusement, je ne sais pas comment on active ce pouvoir. Je ne le maîtrise pas du tout, même.

    On ne pouvait pas dire qu’on était en position de force.

    Un sifflement se fit entendre. Je me retournais brusquement. Un serpent gigantesque et ailé se trouvait à quelques mètres derrière moi.

    Je poussais un cri de terreur et m’apprêtais à déverser sur lui tout mon pouvoir.

    Natsume : Non !! Mikan ne fais pas ça !!!!!

    Je le regardais avec surprise : il ne voulait pas que je me débarrasse de ça ?

    Natsume : Réfléchis, Mikan !!!!! Ce monstre possède des ailes, juste ce dont nous avons besoin !!!!

    Mon temps de réaction fut long. Beaucoup trop long pour comprendre que Natsume m’avait déjà agrippée à la taille et montée sur l’animal.

    Natsume : Et puis… Il n’est pas dangereux, c’est sûrement Serena qui nous l’a envoyé. Regarde, dit-il en lui tapotant la tête, il est inoffensif.

    L’animal s’envola alors, tourbillonnant en l’air avec grâce et majestuosité. C’en était grisant.

    Nous ressortîmes alors dans une explosion de couleurs vives : le soleil !! Mes yeux mirent du temps à s’habituer.

    Le serpent nous posa sur le sol en douceur. Nous le remerciâmes et il replongea dans les profondeurs du volcan.

    … :Nous vous attendions.

    Je me retournais. Tout le groupe était là. Les cinq Anciens aussi.

    Mikan : Hotaru !!!!!!!

    Je me jetais dans ses bras.

    Mikan : Oh Hotaru !!!! Tu m’as manquée !!!!!

    Je me détachais d’elle et me tournais vers les Anciens.

    Mikan : Je ne sais pas ce qui c’est passé (je n’ai pas tout compris…), mais je vous remercie infiniment de votre aide, elle va nous être précieuse dans notre lutte.

    Je m’inclinais.

    Mikan : Merci. De tout mon cœur.

     

    Je me redressais. Le monde sembla alors tourner autour de moi. Je chancelai. Je manquais de tomber. Heureusement pour moi, Natsume me rattrapa habilement avant que je ne touche le sol.

    Serena : Elle n’en peut plus… Natsume, va l’allonger sur l’un des lits du bus, de toute façon on ne va tarder à partir.

    Hotaru : Dites-moi juste, pourquoi le volcan s’est-il écroulé ?

    Serena : Le volcan ne sert plus à rien, maintenant. Nous allons tous bientôt livrer notre dernier combat. Nous n’avons plus besoin de nous cacher.

    Elle se tourna bravement vers l’horizon :

    « Oui, nous sommes de retour pour le combat final. »

    De: Emi


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