• Alice VS Humain (Chapitre 18)

    Chapitre 18:

    Cela faisait plusieurs heures que l’on marchait ainsi, dans la chaleur épouvantable du volcan. Même le contrôle de la température de Natsume ne servait à rien dans ce four.

     

    Il avait créé une petite boule de feu pour nous guider dans le noir.

    Nous marchions dans une espèce de tunnel de deux mètres de haut maximum. C’était oppressant. Je me demandais quand les autres allaient nous rejoindre.

    Mikan : Je n’en peux plus, ça fait des heures qu’on marche et qu’on a toujours rien trouvé…

    Natsume : Arrête de te plaindre, Petit pois, ça ne sert à rien et tu m’embêtes.

    Mikan : Ne m’appelle pas Petit pois !!!!! On ne peut vraiment pas faire une pause ?

    Natsume : Mais on en a déjà fait une il y a à peine dix minutes ! Hors de question !!

    Mikan : Mais…

    Natsume : Chut !

    Mikan : Quoi ?

    Natsume : Tais-toi !

    Long silence.

    Mikan : Mais quoi !?

    Natsume : T’as pas entendu ?

    Effectivement, maintenant qu’il le disait, on entendait bien un grognement sourd résonner dans le tunnel. Le bruit était pour l’instant léger, mais je me doutais qu’il allait s’amplifier au fur et à mesure que nous approcherions.

    Mikan : Euh… On est obligé, de… d’y aller ?

    Natsume : Oui.

    Il commença à avancer.

    Moi j’étais pétrifiée de peur. Je ne pouvais plus bouger. Mes genoux lâchèrent, et je tombais par terre.

    Mikan : Je peux pas… J’ai trop peur Natsume… Désolée, continue sans moi… J’arrive pas à me relever…

    Natsume s’approche de moi, s’agenouille et me prend la main.

    Natsume : Mikan, il est hors de question que je te laisse ici toute seule. Tu es tellement gourde, qu’il pourrait t’arriver des bricoles même si tu restes assise par terre.

    Ca si c’est pas de l’amour…

    Il me soulève d’une main et me force à avancer.

    Et nous continuons ainsi, tous les deux dans le bruit inquiétant.

     

    Yoyo : Vous croyez qu’ils vont bien ?

    Cela faisait maintenant plusieurs heures que notre petit groupe descendait prudemment la falaise.

    Abi : Oui, ils vont bien. D’ailleurs nous aussi, je commence à apercevoir le sol. Et…

    Un sifflement perçant fit taire Abigaëlle.

    Yoyo : Qu’est ce que c’était que ça ???!!

    Hotaru : Je n’en ai pas la moindre idée, mais à mon avis, ce n’est pas très bon signe…

    Luca : En tout cas, c’est pas très rassurant…

    Un autre sifflement fusa, encore plus menaçant et plus près que le précédent.

    Yoyo : J’aime pas ça, j’aime pas ça…

    Abi : Taisez-vous ! Il faudrait qu’on arrive au moins en bas ! Nous ne sommes pas en mesure de combattre ! Accélérer la cadence !

    Ils accélérèrent.

    Yoyo : Regardez ! Il y a une forme sombre et bizarre là-bas !

    Effectivement, une ombre noire semblait glisser sur le mur tel…

    Yoyo : Un serpent !

    Misaki : Non, pas un serpent, DES serpents. On est encerclé !

    Abi : Oui, des serpents, mais pas n’importe lesquels, les Mange-Cosmos, gardiens du Tartare. Même Luca ne peut rien contre eux. On est prisonniers.

    La source du grognement était juste devant nous. Une immense boule de fourrure ( ?) se tenait devant là. Il n’y avait ni devant, ni derrière.

    Mikan : Euh…. On est bloqués.

    Natsume : Sans blague. Ce truc est tellement obèse qu’on ne peut même pas passer ! On va utiliser les grands moyens…

    Il fit alors apparaître un cercle de feu immense et la le lança de toutes ses forces sur la chose.

    Un immense bruit retentit dans tout le tunnel. La bête se redressa soudainement. Elle était immense, mesurant dans les six mètres de haut. Elle ressemblait à un ours avec de longs crocs et des griffes géantes. Son regard méchant se posa sur nous. C’était monstrueux. Même Luca n’aurait rien pu faire contre ça, je pense.

    Mais Natsume ne se démonta pas pour autant. Il créa une dizaine de boules de feu et encercla l’ours avec.

    Brûlé, l’ours du se résoudre à se mettre à quatre pattes. Il n’en était pas plus petit pour autant. Mais c’était déjà ça.

    Natsume le fit reculer petit à petit, le brûlant par-ci, par-là. A un moment, l’ours sembla perdre pied. Il tomba soudainement en arrière et disparu dans un trou sans fond. Nous nous approchâmes du bord (plus prudemment cette fois !). Il y faisait tellement noir, que même les flammes de Natsume ne pouvaient rien éclairer.

    Mais non seulement ce trou était sans fond, mais il était sans fin. On ne voyait pas l’autre côté. Ni les bords. C’était comme si on était entré dans une pièce sans sol. Les parois des murs étaient parfaitement lisses, impossible d’escalader par là. Nous étions tout simplement et purement bloqué.

    Mikan : On ne peu plus rien faire.

    Natsume : Beau résumé de notre condition. Et même si on arrivait à voler, on ne pourrait rien faire tellement il fait noir.

    Derrière nous, un sifflement inquiétant fusa. Bloqué devant, bloqué derrière. On était plus que mal.

    Un serpent gigantesque apparut soudainement de l’obscurité. Il était géant et avait l’œil méchant.

    Mikan : Natsume, j’aime pas trop ça…

    Natsume : Tu crois que j’apprécie ?

    On était bloqué contre la paroi du tunnel. A notre droite, le vide, à notre gauche, le serpent. Il glissait rapidement vers. Soudainement, il ralenti et son corps de reptile se contorsionna de manière inquiétante : il s’apprêtait à se jeter sur nous.

    Au moment où il s’élançait, un éclair de lumière surgit brusquement. L’instant d’après nous nous trouvions dans une immensité blanche et sans-fin. Le serpent avait disparu, le trou aussi.

    ?: Des Anges…

    Natsume et moi nous nous retournâmes vivement, près à l’attaque.

    Une femme se tenait derrière nous. Elle était grande, brune et incroyablement belle malgré les quelques rides qui marquaient son visage.

    Natsume : Qui êtes vous ?

    Femme : Vous êtes ici pour moi, et vous ne savez pas qui je suis ? Réfléchis mon garçon…

    Natsume : Serena. Vous êtes Serena. L’un des tout premiers Alices.

    Serena : Bien !

    Natsume : Pourquoi nous avoir sauvé ?

    Serena : Ca, vous le découvrirez tôt ou tard… Mais ce n’est pas encore le moment. Suivez-moi, je vais vous présenter aux autres.

    Un passage apparut alors devant nos yeux ébahis. Nous suivîmes Serena à l’intérieur. Nous débouchâmes enfin sur une salle. Elle était grande –que dis-je, immense !- et était magnifiquement décorées.

    Quatre hommes se tenaient debout. Le premier était petit et sa barbe était tressée en une grande tresse rousse. Il semblait sérieux. Le second était grand, sec et nous toisait avec un air hautain. Le troisième avait l’air plutôt rondouillard et jovial. Le quatrième, légèrement en retrait, nous tournait le dos. Il était grand et sa chevelure était imposante comparé au reste de son corps. Il ne se retourna même pas quand Serena annonça notre arrivée.

    Serena : Voici donc les deux Anges de la prophétie. Natsume et Mikan. Je sais que vous connaissez déjà les raisons de leur présence ici, nous en avons parlé précédement.

    Elle se retourna vers nous.

    Serena : Les enfants, je vous présente dans l’ordre Borgia, Araquiel, Abbadon et Bucéphale.

    Borgia : Enchanté. Je connais effectivement votre but et le respecte. Je suis de tout cœur avec vous.

    Araquiel, le plus grand, s’avança vers nous avec un air pincé.

    Araquiel : De même. Même si vous… n’êtes pas très grand, ma foi.

    Serena : Araquiel ! Ce sont des enfants ! Et ils ne sont pas âgés de plusieurs millénaires tel que… enfin passons…

    Abbadon marcha alors vers nous, d’une démarche enjouée et amusante.

    Abbadon : Bonjour bonjour !!! Bien le bonjour ! Je suis Abbadon ! Heureux de faire votre connaissance !!!!

    Allons bon, chacun son caractère, n’est-ce pas ?

    Une porte qui s’était faite discrète jusqu’alors s’ouvrit avec fracas. Abigaëlle, Hotaru et les autres entrèrent en courant. La porte se referma en claquant une fois tout ce petit monde entré. Ils haletaient tous. Abigaëlle se retourna. Le temps sembla se figer. Elle courut alors à pleine vitesse sur Serena. Nous crûmes qu’elle allait l’attaquer, mais pour notre plus grand étonnement, le cri ne fut pas le bon, ni sur la bonne intonation.

    Abi : Maman !!!!

    Serena : Ma fille.

    « Ma fille »

    Ma fille… Quel drôle de mot. Je ne l’avais jamais entendu avant. Grand-père ne m’avait jamais appelé ainsi.

    « Ma fille »

    Abigaëlle était donc la fille de Serena, d’où sa grande puissance, son savoir et sa finesse lors de combat de sabres.

    « Ma fille »

    Ce dernier mot fut le dernier, avant que tout ne s’écroule.

    De: Emi


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