• Alice Vs Humains (Chapitre 8)

    Chapitre 8:

    Mes yeux avaient des difficultés à s’ouvrir. Au début je voyais trouble. Puis, petit à petit, ils s’habituaient à la forte luminosité.

    J’étais allongée sur le dos, dans ma chambre. A côté de moi, sur deux chaises, Natsume et Seigo attendaient patiemment que je me réveille.

    Natsume : Eh bien dis-donc, tu t’es pas gênée pour nous faire attendre, idiote.

    Seigo : Ça va mieux Mikan ? Le choc était remarquable. Il t’a coupé le souffle.

    J’étais complètement dans le gaz. C’est avec de  gros efforts que j’essayais de me connecter à la réalité.

    Mikan : Qu’est… qu’est ce qui s’est passé ? Pourquoi le garçon s’est évanoui comme ça ?

    Comme Natsume n’ouvrait pas la bouche, c’est Seigo qui répondit :

    Seigo : J’ai l’Alice d’Os. Je suis capable de briser tous tes os en moins de temps qu’il ne faut pour éternuer. Je l’ai simplement remis en place. Mais ne t’inquiète pas, il survivra. Je dois y aller, maintenant que Mikan est réveillée et sauve, je n’ai plus rien à faire ici. Repose-toi bien.

    Il se leva et partit. Natsume ne dit pas un mot.

    Mikan : Natsume… que faisiez-vous dans la bibliothèque ? Vous m’observiez ?

    Natsume : Il faut toujours surveiller une idiote telle que toi.

    Mikan : C’est gentil de m’avoir sauvée. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs, je t’en serai éternellement reconnaissante.

    Natsume : Mouais… D’où tu connais ce Seigo ?

    Mikan : Pourquoi tu veux savoir ça ?

    Natsume : Ne complique pas les choses et répond, c’est tout.

    Mikan : Eh bien… Il m’a interpellé dans un couloir et on a parlé un peu… T’es jaloux que je fréquente d’autre garçon de la classe Dangereuse que toi ?

    La mâchoire de Natsume se contracta. Ses yeux s’assombrirent. Il était effrayant quand il était en colère. Ca donnait la chair de poule. Il ne répondit rien.

    Mikan : Tu sais, ça ne sert à rien que tu te renfermes sur toi, comme ça. Ça ne fait qu’empirer la situation. De quoi es-tu fâché ? Depuis que Persona m’a vu utiliser mon pouvoir un peu violemment, tu ne me parle presque plus… Qu’est-ce que j’ai fait ?

    Natsume : Pourquoi as-tu utilisé ton pouvoir la dernière fois ?

    Mikan : En fait, je ne contrôle rien. Il survient comme ça, sous une émotion forte. Un peu comme… les crises…

    Natsume : Qu’est ce qui t’a mise dans cet état ?

    Que dire ? « Oh mon Natsume !!! Je t’aime tellement !! Je m’inquiétais pour toi !! », « Je m’inquiétais pour toi, crétin !!!!!!!! », ou plutôt…

    Mikan : Va te faire foutre.

    La pupille de Natsume se dilata tout à coup au point mort. Je cru qu’il allait me frapper. Mais il n’en fit rien. Il se contenta de répondre, glacial :

    Natsume : Et pourquoi ça ? J’aimerai juste bien savoir qu’est ce qui t’a mise dans cet état ? Or, « Va te faire foutre » n’est pas la bonne réponse, je pense.

    Mikan : Ça ne te regarde pas, c’est tout.

    Il se leva de la chaise et s’agenouilla devant moi. Il me prit une de mes couettes dans sa main.

    Natsume : Ecoute, Petit pois, si tu ne réponds pas, je te crame les cheveux.

    Il avait dit ça très calmement, très lentement.

    Mikan : Vas-y, brûle-moi les cheveux ! Brûle-moi toute entière, tue-moi si tu le désires ! Je ne te le dirais pas !

    Il poussait un terrible grondement. Il se releva brusquement et me claqua une gifle sonore sur la joue. Je fus expulsée sur le bout du lit. J’étais désormais allongée en travers du lit. Je cru qu’il allait partir ou se calmer, mais apparemment, il n’en avait pas fini. Il grimpa sur le lit et avança de manière à se retrouver au-dessus de moi. Il s’assit sur moi et pencha sa tête au-dessus de la mienne.

    Il resta longtemps ainsi, à me regarder dans les yeux. Puis, il se pencha tout doucement vers moi. Il s’approcha un peu plus, un peu plus encore. Je cru qu’il allait m’embrasser. Mais il continua dans mon cou.

    Je ne devais pas pleurer. Je fermai les yeux, je savais qu’il allait me faire du mal, il fallait que je sois courageuse.

    Il posa sa tête dans mon cou. Je sentais son souffle sur ma peau. Je sentis tout à coup une douce pression sur mon cou.

    Nous restâmes ainsi pendant de longues bonnes minutes. Enfin, il se dégagea, un sourire vainqueur sur les lèvres.

    Natsume : N’oublie pas que maintenant, tu es à moi.

    Il se leva et sortit de ma chambre.

    QUOI !!!???? Comment ça j’étais « à lui » ? Je me précipitai dans ma salle de bain et jetai un coup d’œil dans le miroir.

    Oh mon dieu !!! J’avais une énorme marque dans le cou !!! C’est ça un… suçon ? Une marque d’appartenance à un invidu. Heureusement, celui-ci n’était pas très gros est pouvait facilement être caché par un pansement ou un col haut. Je n’aurai qu’à serrer ma cravate d’uniforme un peu plus haut.

    Foutu Natsume ! Il fallait toujours qu’il montre son désaccord avec force ! Il n’était pas obligé de me faire ça !

    Si quelqu’un le voit, qu’est ce qui va se passer ? Je n’oserai plus jamais me marier en blanc !

    J’enfilais un col roulé et sortis prudemment en dehors de ma chambre. J’étais dans le hall commun du dortoir des filles, quand je remarquais quelque chose. Au début, je ne voyais vraiment pas quoi, puis soudain la réalité me frappa : la porte de la chambre 1 était ouverte !

    Je m’avançai à petit pas vers l’ouverture et jetai un coup d’œil. L’intérieur était aménagé exactement comme dans ma chambre excepté que la pièce était éclairée à l’aide d’une bougie. Sur le lit, une jeune fille était assise et me regardait. Elle était brune et avait les yeux violets.

    Fille : Bonjour ! Entre et viens t’asseoir.

    Je ne pouvais refuser. Cette fille semblait m’attendre.

    Mikan : Qui es-tu ?

    La fille sourit.

    Fille : N’aie pas peur. Je m’appelle Abigaëlle. Assied-toi près de moi.

    Je m’assis à côté d’elle sur le lit.

    Abigaëlle : Tu es Mikan Sakura, la nouvelle élève de la classe Dangereuse.

    Ce n’était pas une question.

    Abi : Tu es amoureuse de ce Natsume Hyuuga, n’est ce pas ?

    Mikan : Com…..

    Abi : Comment je le sais ? Je sais tout.

    Elle sourit.

    Abi : Ne t’inquiète pas, ça sera notre petit secret. Tu veux bien me montrer ta marque au cou ?

    Cette fille m’épatait. J’imagine que c’est grâce à son Alice, mais sa prestance et son assurance la rendait presque divine. Je décidais de lui faire confiance.

    Je descendais un peu mon col, de sorte à ce que la marque soit visible.

    Abi : Pour le moment, ça ne te fais pas mal. Ce n’est qu’au premier stade. Je vois… Il est très intelligent ce Natsume. Tu ne comprends pas ce que je dis, j’imagine. Ne t’inquiète pas. Je t’expliquerai quand le moment sera venu.

    Le monde tournoyait autour de moi. Je sombrais.

    Noir.

    Je me réveillai. J’étais allongée par terre, dans le hall du dortoir des filles. Je regardai vers la chambre d’Abigaëlle : fermée. Bizarre, j’ai dû rêver. Ça paraissait si réel pourtant…

    Je me relevais tant bien que mal. Je portais la main à mon cou. Le suçon me picotait légèrement. Je regardais dans mon miroir de poche. Il avait pris une teinte rouge-orangée, comme un coucher de soleil. Étrange.

    Je descendais du dortoir et allais manger dans la salle à manger. Sur mon passage des têtes se tournaient et des chuchotements fusaient. Je réussi à en saisir un.

    ………. : …c’est la petite protégée de Natsume et Seigo………… faut faire gaffe……….

    La protégée ? Comment ça, la protégée ? Ils faisaient juste… Ils faisaient quoi au juste, tiens ? La réponse de Natsume était bien vague. « Il faut toujours surveiller une idiote ». Il faudrait que je demande à Seigo, il est plus réceptif, lui.

    Je m’installai sur un bout de table et commençais à manger toute seule.

    ………. : Hey, Mikan !

    Je tournais la tête et vis Seigo qui s’approchait de moi, plateau à la main.

    Seigo : Je peux venir manger avec toi ?

    Mikan : Oui vas-y !

    Il s’installa en face de moi. Autour de nous, les gens nous jetaient des coups d’œil.

    Mikan : Dis, Seigo, qu’est ce que vous faisiez à la bibliothèque tous les deux ?

    Seigo : Ah… Eh bien moi, je… je cherchais un livre particulier. Natsume, je ne sais pas.

    Ca sonnait faux.

    Mikan : Je vois…

    Seigo : Et toi ? Qu’est ce que tu faisais toute seule ?

    Mikan : Comme je ne peux pas sortir du bâtiment pour le moment, je suis bien obligée de m’occuper.

    Seigo : En lisant des méthodes de torture du Moyen-Age ?

    Il avait dû aller ranger mon livre pendant que j’étais évanouie.

    Mikan : Euh, oui… J’ai pris le livre au hasard... Seigo, pourquoi tout le monde parle sur mon passage depuis l’incident ?

    Seigo : Parle sur ton passage ?

    Mikan : Oui, ils disent que suis votre « protégée »… On est juste amis, je comprends pas pourquoi ils disent ça… Vous m’avez juste aidé…

    Seigo me regardait avec un air incompréhensif.

    Seigo : Non… Désolé je ne vois pas…

    Ca sonnait encore faux.

    Mikan : Désolée de te déranger avec toutes mes questions, mais qui est l’autre fille du dortoir ?

    Seigo : L’autre fille du dortoir ? Euh… je crois qu’elle s’appelle, Yaëlle ou Gaëlle, un truc comme ça…

    Mikan : Abigaëlle.

    Seigo : Oui c’est ça ? Tu la connais ?

    Mikan : Euh non… C’est quoi son Alice ? Pourquoi elle ne sort jamais de sa chambre ?

    Seigo : J’ai entendu dire que son Alice est tellement puissant qu’elle ne peut pas sortir de sa chambre. Après, il y a plein de rumeurs, mais généralement, elles sont fausses.

    Mikan : Ok, merci !

    Je passais le reste de la soirée avec Seigo. Nous rîmes beaucoup. Il est vraiment gentil, Seigo

     By: Emi


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