Chapitre 3:

Je marche tranquillement dans les couloirs vides vers ma salle de classe. Tout à coup, quelque chose me percute de plein fouet.

Mikan : AAAAAAAAAAHhhh !

Je me retrouve donc par terre, à quatre pattes.

Garçon : Ben alors ? On ne tient pas debout ?

Mikan : Natsume ! Tu m’as fait mal !

Natsume : Et tu crois que j’en ai quelque chose à faire? Vraiment… Sinon, tu ne veux toujours pas me dire à quoi servent ces baies ?

Je me relève avec difficulté. Je crois que j’ai frôlé la crise.

Mikan : Non !

Natsume : Dommage… Etoile filante…

Je devins toute rouge. Oui c’était bien des étoiles filantes cette fois.

Mikan : Obsédé !

Et Natsume partit en classe avec un petit rire cruel. Je m’époussetais, remis mon sac à l’épaule et rentrai dans la classe. Natsume me regardait, moqueur. Il avait les jambes posées sur la table, un manga dans les mains. Je m’assis à ma place et me rapprochais le plus près du bord du banc pour être loin du crétin qu’était Natsume.

Luca arriva alors.

Luca : Salut Mikan !  Salut Natsume !

Mikan : Bonjour Luca !

Natsume (plongé dans son manga) : …

Mikan : Tu pourrais dire bonjour quand même !

Natsume : Mêle-toi de ce qui te regarde, étoile filante.

Mikan : mais… euh…

Monsieur Narumi arriva à ce moment-là et commença son cours que je recopiais avec attention.

Natsume me tend son cahier.

Natsume : Recopies-moi le cours, Etoile filante.

Je le regarde avec des yeux ronds comme des culs de bouteilles. Pardon ? Il voulait que je recopie le cours pour lui ?

Mikan : Bah…non.

Natsume : Ce n’était pas une question, Etoile filante, recopie-moi le cours.

En colère, je saisis son cahier et mon stylo et me mis à recopier le cours contre mon gré. Que pouvais-je faire d’autre de toute façon ?

Natsume : Tu sais, Etoile filante, tu es très mignonne quand tu es en colère. Je devrais t’embêter plus souvent.

La sonnerie retentit soudainement coupant fin à mon étonnement. Je rêve ou il a bien dit mignonne ?

Natsume me reprit son cahier dans lequel j’avais soigneusement noté le cours. Je me lève et vais rejoindre Anna et Hotaru au premier rang. La classe se vide peu à peu. Il ne restait plus que Natsume, seul dans son coin, Anna, Hotaru, moi et un petit groupe de filles à l’autre bout de la classe.

Anna : Ca va Mikan ? Tu as l’air fatiguée…

Mikan : Oui, ne t’inquiète pas, je n’ai pas très bien dormi cette nuit. Et puis…

Je jetai un coup d’œil vers Natsume, celui-ci me regardait en coin.

Anna : Et puis ?

Mikan : Non rien !

Le reste de la matinée se déroula tranquillement si on ne comptait pas le regard lourd de Natsume. Midi arriva vite. Je sortis ma boîte bentô (boîte repas) de mon cartable. C’était des onigiris (boulette de riz) avec des tayoyakis (boulette de poulpe), le tout préparé par mes soins. La nourriture était à disposition pour les collégiens et les lycéens, les rangs d’étoiles n’existant que pour le primaire.

Je mis ma serviette sur mes genoux et commençais à manger. Soudain, une paire de baguettes inconnues s’incrusta dans mon bentô et me piqua un tayoyaki.

Mikan : Eh !

Natsume engloutit la boulette de pieuvre en une bouchée.

Natsume : Pas mal. J’ai du mal à croire que c’est toi qui les a cuisinés.

Mikan : Natsume ! C’est pas sympa ! Mais merci comme même pour le compliment…

 

L’air frais et pur me calma en un rien de temps. J’avais failli faire une petite crise nocturne. L’école semblait vide. Luca n’était pas sur le toit ce soir-là. Tant mieux, je n’avais pas spécialement envie de parler maintenant. Je rentrais dans le bâtiment et me baladais un peu. Je m’arrêtais dans l’infirmerie. Une idée m’était venue. Peut-être que des baies calmantes si trouvaient.

M’assurant qu’il n’y avait personne dans les environs, j’entrepris de chercher des baies. J’ouvris les tiroirs et les placards, fouillais les bureaux. Je ne trouvais que quelques Dolipranes mais je savais que de toute façon, les médicaments ne faisaient pas effet.

Voix : Il n’y en a pas ici.

Oups. Prise sur le fait. Je me retournai lentement. Natsume se tenait dans l’embrasure de la porte, me barrant la route.

Natsume : Je répète : ça ne sert à rien de chercher, il n’y en a pas ici.

Mikan : Qu’est-ce que tu en sais ?

Natsume : Tu me prends pour un idiot ou quoi ? J’ai déjà cherché, il n’y en pas dans l’infirmerie. Il n’y en a nulle part, d’ailleurs. Les seules qu’il y a sont dans cette petite boîte et je ne suis pas prêt de te la rendre.

Il secoua légèrement la boîte qu’il tenait dans la main.

Mikan : Pourquoi tiens-tu tant à savoir pourquoi je porte des baies comme ça sur moi ? Mon excuse ne t’a pas suffi ?

Natsume : Ca ne te regarde pas. Et je n’y crois pas un seul mot.

Il s’avança vers moi et me plaqua contre le mur blanc. Je sentais son souffle chaud sur mon visage.

Natsume : Je sais que ces baies te sont vitales. Ne joue au plus malin avec moi, tu devrais te dépêcher de me le dire. De toute façon, je finirai bien par le découvrir un jour ou l’autre.

Il s’écarta, et partit en un éclair.

La pièce était sombre. Deux garçons était assis par terre, adossés au mur.

Luca : Natsume, pourquoi te comportes-tu comme ça avec Mikan. Je peux comprendre que tu ne l’aime pas parce qu’elle est toujours excitée comme une puce, mais regarde Sumire (bouclette !!!), elle est encore plus bruyante qu’elle et tu la laisse faire !

Natsume : Ecoute Luca, je sais que tu aimes beaucoup Mikan, mais tu ne pourras pas comprendre ce que j’ai.

Luca : Mikan m’a parlé d’un objet qui lui est nécessaire et que tu lui as pris… de quoi s’agit-il ?

Natsume ne dit rien d’abord. Mais il finit par parler :

Natsume : Luca, tu sais, je ne suis sûr de rien pour l’instant alors je préfère ne pas te le dire tant que ce n’est pas certain mais…

Luca : Mais… ?

Natsume : Je crois savoir ce que Mikan cache.

By: Emi