• Alice VS Humain (Chapitre 21)

    Chapitre 21  et fin:

    Et oui, c'est dans ce chapitre que ce termine la terrible histoire de Mikan et Natsume...
    Il y aura toutefois une petite suite et Emi répondra à vos commentaires dans un prochain chapitre!

    Nous pensions que c’était terminé. Les goules avaient été vaincues, toutes, jusqu’à la dernière. Mais nous nous trompions grandement. Le début de la chute commença lorsque les humains et les Alices renégats arrivèrent. Ils étaient nombreux et nous ne savions pas si nous tiendrions le coup.

    Je me battais dos à dos avec Hotaru, tentant de repousser les ennemis qui arrivaient en masse. Plus loin, je pouvais voir Natsume et Luca se battre sans la position similaire. Il est vrai qu’ainsi, nous étions moins vulnérables, nous couvrant mutuellement nos arrières.

    Mais malgré nos postures efficaces, il manquait de la main d’œuvre. Mais où étaient donc passés les professeurs et les élèves de l’établissement ? Une idée soudaine me frappa l’esprit. Les cachots ! Je tentais de guider notre duo vers Abigaëlle pour lui partager mon idée.

    Mikan : Abi, j’ai eu une révélation.

    J’évitais un coup d’épée.

    Abi : Effectivement, c’est une bonne idée. Et effectivement, je ressens des présences dans les cachots de la forêt du Nord. Allez-y Natsume et toi. Laisse Hotaru à Luca et partez tous les deux. Il me semble que vous y êtes déjà allé ensemble, vous devez connaître le chemin maintenant, n’est ce pas ?

    J’acquiesçais.

    Nous nous dirigeâmes alors vers les garçons.

    Hotaru : Natsume, dégage, on échange de place. 

    Il ne se le fit pas répéter.

    Natsume : Que doit-on faire, Mikan ?

    Mikan : On file vers les cachots ! Les autres y sont sûrement !

    Nous nous élançâmes dans un élan commun vers la forêt Nord, bravant le flot d’adversaire ensemble.

    Hotaru : J’espère qu’ils vont s’en sortir…

    Luca : Mikan, Natsume… Courage !

    C’est à bout de souffle que nous arrivâmes aux cachots. Deux gardiens gardaient les portes. Nous n’en fîmes qu’une bouchée. Nous entrâmes.

    J’avais vu juste. Ils étaient là. Tous ? Peut-être pas. En entier ? Pas tous. Mais ils étaient là. Et j’en reconnaissais quelques-uns.

    Mikan : Monsieur Narumi !!

    Narumi : Mikan ? Natsume ? Vous êtes là ?

    Il était mal en point. Ils l’étaient tous. Sa chemise blanche était déchirée de part et d’autres. Son œil   droit était recouvert d’un cache-œil qui ne signifiait rien de bon.

    Mikan : Oui, c’est nous. Nous sommes revenu de notre mission. On a réussi à ramener les Anciens. Notre petit groupe est actuellement sur le champ de bataille. Mais nous sommes trop peu. On a déduit que vous seriez dans les cachots. On a besoin d’aide !!!

    Narumi : Je vois… Pouvez-vous d’abord ouvrir la porte ? On sera sûrement plus utile à l’extérieur…

    Natsume et moi nous nos approchâmes de la serrure. Grâce à la mission, nous avions réussi à unir nos Alices pour un résultat plus puissant et plus destructeur : le choc thermique. La serrure ne résista pas plus longtemps.

    Je me jetais dans les bras de Narumi. Quel bonheur de le retrouver !

     

    Narumi se retourna vers les autres.

    Narumi : Bien ! Tout le monde, votre attention s’il vous plaît ! Ceux qui sont encore valides et prêts au combat vont directement sur le champ de batailles. Les Alices de régénération, soigner ceux qui en ont besoin. Les Alices de champs de force, occupez-vous de protéger les cachots, on va établir le camp ici.

    Natsume : Viens, Mikan, il faut y retourner, les autres on besoin de nous.

    Nous sortîmes, suivis de tous ceux qui pouvaient se battre. Nous étions beaucoup plus nombreux, maintenant. Je me retournai vers tout ce beau monde et annonçai :

    Mikan : Les amis ! Je ne connais pas l’issue de cette bataille, mais une chose est sûre, je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour pouvoir sauver des vies et rétablir l’Académie tant que faire se peut. Je ne peux pas vous forcez à être courageux, je ne peux pas vous forcez à ne pas avoir peur, mais je vous demande juste une chose : battez-vous. Si l’on ne fait rien, l’Ange Gris risque de détruire le monde peu à peu, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la mort et la désolation. Même vos familles que vous pensez peut-être à l’abri loin de l’Académie ne pourront rien faire d’autre que d’attendre leur mort.  La mort dans les ténèbres. Quoi de plus affreux ? Mourir pour rien, pour n’avoir rien fait, pour n’avoir même pas eu le temps de vivre. Pensez-vous que c’est juste ? Pensez-vous que vous méritez une telle fin ? Pensez-vous que l’Académie mérite une telle fin ? Cette école, on nous avons tous grandi, où certains ont appris à parler, à marcher, où d’autres ont rencontré des personnes qui leur sont chères, leur premier amour, où nous avons tous pu apprendre à vivre malgré notre différence, fait partie intégrante de notre vie. On ne peut pas la laisser sombrer ainsi, aux mains d’un pauvre fou. Alors s’il vous plaît, je vous en supplie, ne nous laissez pas tomber, ne laissez pas l’Académie tomber. C’est notre maison, à tous. S’il vous plaît…

    Je m’inclinais et restais ainsi.

    C’est alors que je les entendis, tous, sans exception, crier. Tous. Ils criaient mon nom.

    « Mi-kan ! Mi-kan ! Mi-kan »

    La clameur me fit relever la tête.

    Leurs yeux brillaient d’un éclat de vengeance inébranlable. Oui, ils étaient avec moi et non, ils n’allaient pas se laisser faire.

    Natsume : Maintenant, allons-y, tous !!!!!

    Tous nos corps se murent comme si une seule âme nous dirigeait. Nos ennemis n’eurent même pas le temps de faire quoi que ce soit, que nous étions déjà sur eux.

    Nous étions forts, unis, soudés et tous animés par un esprit de vengeance : nous étions imbattables.  **********************************************************************************

     

    Soudain, un déchirement se fit ressentir en moi. J’étais désemparée : qu’est ce qui se passait ? Autour de moi, rien n’avait changé, tous le monde se battaient ardemment, avec rage. Mais que ce passait-il donc ?

    Je me retournais. Abigaëlle me regardait. « Désolée », semblait-elle dire.

    Je ne comprenais pas.

    Je me tournais vers Natsume. Il me regardait d’un regard inquiet et protecteur : « Quelque chose ne va pas ? »

    Je lui fis signe de me suivre. Quelque chose m’attirait. Je suivis donc, me laissant aller à cette drôle d’atmosphère. Je m’éloignais progressivement des zones de combats, suivie de près par Natsume qui ne comprenait pas plus que moi.

    Et c’est dans une salle vide de tout ennemi que je compris ce qui n’allait pas.

    Elle était là, allongée, souffrante, une large plaie béante lui barrant la poitrine.

    Hotaru.

    Je me précipitais vers elle.

    Luca, agenouillée près d’elle me regardait, les yeux baignés de larmes.

    Mikan : Hotaru ? Hotaru !!!!

    Elle ouvrit ses yeux avec peine.

    Hotaru : M…Mikan…

    Mon visage dégoulinait de larmes, de sang et de sueur.

    Mikan : Hotaru…

    Luca : Mikan, je… je suis désolé !!! Un humain est arrivé et la poignardé… Je… je n’ai rien pu faire, je suis désolé... !

    Mikan : Hotaru !!! Tiens bon, Hotaru !

    Je pleurais, je pleurais, je ne cessais de pleurer.

    Je pleurais tellement que c’est à peine si je sentis le bras chaud et réconfortant que Natsume passa sur mes épaules.

    Hotaru : Mikan… Tu… es moche quand tu pleures.

    Mikan : Idiote !

    Je pleurais de plus belle.

    Hotaru : Tu es moche… quand tu pleures mais… tu es la meilleure amies que… j’ai jamais… eu.

    Mikan : Ne meurs pas, Hotaru !!!

    Hotaru : Chhht, Mikan… L’Ange Gris est… à l’étage… Vas-y…Mikan, sauve le…sauve le monde et va latter la tronche de l’Ange gris !... sauve … vas-y fonce et… ne pleure pas. Fonce j…juste… Pour moi…

    Hotaru, non, pas elle… Pas Hotaru !

    Hotaru : Mikan… merci je… je t’adore…

    Ce fut ces derniers mots.

    Son regard s’immobilisa sur un point fixe, au-delà de l’univers, dans un autre monde.

    Dans un dernier effort, je lui fermai délicatement les yeux et je m’effondrais dans les bras de Natsume.

    Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent.
    Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ?
     

    Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe.
    Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ?
     

    Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque.
    Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?
     

    Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle.
    Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

    Benoît Marchon 

    Hotaru était morte.

    Oui, elle est morte.

    Mais pas moi.

    Il faut que je me lève, que je me ressaisisse. Il faut que je sauve tout le monde.

    Il le faut.

    Pour elle.

    Je me relève. Natsume me regarde, lui aussi pleure.

    En silence. Comme toujours.

     Mais moi je ne pleure plus.

    Je n’ai pas le temps.

    Pas  le temps.

    Parce que je suis pressée.

    Je dois sauver le monde.

    Donc je me lève.

    Et je vis.

     

    Natsume se relève aussi. Il me prend la main. Et on court. A l’étage. Là où nous attend l’Ange Gris.

    Il est là. Il nous attendait. Il savait que nous allions venir à sa rencontre.

    Ange Gris : Je vous attendais.

    Natsume n’attendit pas plus longtemps, et dégaina de gerbe de flamme dans chacune de ses mains, et il s’élança dans un cri de rage vers le démon.

    Le combat fut violent. Il se déroulait tellement vite que je ne pouvais même pas intervenir. Natsume portait des coups que l’Ange Gris lui rendait en parfaite synchronisation. Ma tête tournait. Le feu rouge affrontait le feu noir. Rouge et noir. Rouge. Noir. Rouge. Noir. Rouge. Noir…. Blanc.

    Mon feu apparut dans une pluie d’étincelles bleutées. Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, un cercle de flammes rouges m’entoura.

    Mikan : Natsume, qu’… !?

    Natsume : N’interfère pas, Mikan ! Je vais lui régler son compte !

    Je ne pouvais rien faire d’autre que de regarder, malgré moi. Et l’Ange Gris prenait petit à petit l’avantage. Et je ne pouvais toujours rien faire. Et les forces de Natsume s’amenuisaient. Et je ne pouvais toujours rien faire. Et Natsume faiblissait à vu d’œil. Et je ne pouvais toujours rien faire, bordel !

    Un violent coup de poing ébranla Natsume avec force. Le cercle de flamme autour de moi disparut brusquement. Ensuite, tout alla très vite.

    L’ange Gris saisit le corps de Natsume pendant sa chute et le maintint d’une main fermement contre lui. De son autre main, il matérialisa une lame fine de flammes sombres et la cala sous la gorge de Natsume.

    Ange Gris : Un dernier souhait avant de rendre l’âme ?

    Natsume : Oui, crève !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Natsume s’était retourné dans un dernier effort et avait pointé une lame de feu sur le cœur de l’Ange maléfique. Ils étaient désormais à égalité, Natsume, sa lame sur le cœur de l’ennemi, l’Ange Gris, la lame sous le cou de Natsume, ils se faisaient face, se défiant du regard. Alors que j’allais intervenir, Natsume lança :

    Natsume : Fuis, Mikan !!!! Je vais en finir avec lui, mais fuis !!!!

    Il ne voulait pas que je le vois tuer quelqu’un. J’en avais l’intime conviction. Il ne voulait pas que je le prenne pour un monstre maintenant. Mais je n’allais pas fuir, car je l’aime.

    Alors que mes pensées étaient concentrées sur comment j’allais intervenir, mes pieds commencèrent à reculer. Que ce passait-il ? Mon corps semblait se mouvoir de lui-même. Il voulait…fuir. Comme me l’avait ordonnée Natsume.

    Un flash me prit.

    « Alors que nous arrivions, Natsume me prit soudainement à l’écart. Il me plaqua contre le mur de la caravane et m’embrassa. Soudain, une légère douleur se fit sentir dans mon cou. Je plaquais ma main dessus tandis que Natsume intensifiait le baiser.  Il se recula brusquement. J’étais trop choquée pour lui dire quoi que ce soit.

    Et, sachant pertinemment que ma couleur préférée était le rose, il me demanda :

    Natsume : Mikan, C’est quoi ta couleur préférée ? Moi personnellement, j’aime bien le noir…

    Le noir…le noir… le noir… Oui, le noir, c’est une jolie couleur.

    Mikan : Ma couleur préférée, c’est le noir. »

    Alors, je compris pourquoi mon corps ne m’obéissait plus. La marque, contrôlée par Natsume, m’imposait sa volonté ! Je plaquai la main sur mon cou, où une étrange chaleur se faisait sentir.

    Natsume me regarda. Il comprit que j’avais compris.

    Natsume : Dépêche-toi de foutre le camp, Mikan !

    Mon corps luttait contre ma volonté. Tout mon corps était figé, mes muscles, tendus. Je glissais lentement vers la sortie, malgré moi. Pourtant, il ne fallait pas que je me laisse abattre ! Non ! Natsume avait besoin de moi, il ne pourrait pas se débarrasser de l’Ange Gris seul ! Non ! NOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNN !

    Et la blancheur fut.

    Elle envahi la salle, entièrement. La pièce semblait remplie d’une brume légère. Et glacée. Mon feu, mon pouvoir, me sauvait la mise au bon moment. Il m’aida à me stabiliser correctement. J’étais dans mon élément, et j’étais invincible dans mon élément. Même Natsume ne pourrait rien y faire.

    Alors, je me plaçais aux côtés de Natsume. Et dans un élan commun, nous empalâmes l’Ange Gris de nous lames flamboyantes.

    Je pus voir la mine défaite de notre ennemi avant que tout ne sombre dans une lumière à l’éclat pur.

     

    Le bilan de la guerre était exorbitant. Les pertes avaient été nombreuses. Bon nombre de nos amis n’ont pas survécu. Inchô, Hotaru, Narumi, Abigaëlle, Serena, et pleins d’autres encore, avaient laissés leur vie sur le champ de bataille. Mais nous avions gagné. Au moment où le cœur de l’Ange Gris avait été transpercé par les lames de feu divin, les ennemis avaient disparus, tous, en même temps. Nous n’avons plus rien à craindre. Nous n’avons plus qu’à tout reconstruire. Une nouvelle école, une nouvelle vie. Sans dangers, sans cercle vicieux, sans chantage sur la famille. Une vie où les élèves de l’académie seraient des élèves normaux, leurs Alices en plus. Ils n’auraient pas à subir des atrocités, ils n’auraient pas à accomplir des missions dangereuses en échange de la vie de leurs proches. Non. Ils seraient libres de leurs choix.

    Oui, une nouvelle vie.


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  • Commentaires

    1
    Mikan_desu
    Mercredi 20 Mars 2019 à 17:21
    La fin est trop triste
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    2
    Mikan_desu
    Mercredi 20 Mars 2019 à 17:21
    J ai adoré ta fic
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